L'ancien chef de la diplomatie tchèque, Jan Kavan, a été le premier à avoir signé cette pétition, et les organisateurs espèrent que le Président du pays Milos Zeman va les rejoindre, a déclaré Jaroslav Foldyna à Sputnik.
«Cela fait depuis dix ans que nous organisons une telle action. Le Kosovo a été autoproclamé en violation du droit international, de l'Acte final d'Helsinki et de la résolution 1244 du Conseil de sécurité des Nations unies. Je ne l'accepterai jamais. Nous, les Tchèques en avons déjà eu l'expérience. Nous avons signé l'accord de Munich et 18% de notre territoire nous ont été volés. On nous a volé les Sudètes», a rappelé l'interlocuteur de l'agence.
Et d'ajouter que la communauté internationale ne devrait pas permettre l'apparition d'un protectorat du Kosovo.
«Je parle justement de protectorat parce que le Kosovo n'a rien permettant d'être considéré comme un État souverain, que ce soit sur le plan politique ou économique. Son économie est inexistante, alors que sa politique est exercée par des individus qui ont auparavant combattu au sein d'organisations terroristes», a expliqué M.Foldyna.
Évoquant une éventuelle annulation de la décision sur la reconnaissance du Kosovo, il a indiqué que du moins une discussion sur cette question s'imposait.
«La situation n'est pas définitivement réglée. Si nous suivons les événements en cours en Europe, notamment à Barcelone, en Corse ou ailleurs, ce problème y existe également. Soit l'Europe agit de la même façon partout, soit ses idéaux seront complètement compromis, et les gens le verront bien», a résumé l'interlocuteur de Sputnik.
Placée sous administration de l'Onu en 1999, la province du Kosovo, historiquement serbe mais peuplée majoritairement d'Albanais, a proclamé son indépendance vis-à-vis de Belgrade en 2008. Ce statut n'est cependant pas reconnu par 35 pays, dont la Russie, la Chine et l'Espagne.