Sergueï Lavrov a fait savoir, dans une interview accordée à la chaîne de télévision Euronews, que les États-Unis se fixaient pour objectif la partition de la Syrie:
«Il est clair que les États-Unis ont probablement une stratégie qui, je pense, consiste à rester en Syrie à jamais avec leurs forces armées. Ils veulent actuellement faire la même chose en Irak et en Afghanistan malgré toutes les promesses qu'ils ont faites auparavant», a fait remarquer le chef de la Diplomatie russe.
Et de poursuivre:
«Une fois installés en Syrie, ils travaillent à isoler une grande partie de la Syrie du reste de son territoire en violation de la souveraineté et de l'intégrité territoriale de la République arabe syrienne. Ils y mettent en place des autorités quasi-locales, tentent d'y créer une formation autonome en s'appuyant sur les Kurdes.» Les États-Unis dirigent une coalition internationale anti-Daech qui intervient dans la crise syrienne depuis 2014 sans l'aval du gouvernement de Damas.
Daniel Coats, directeur du renseignement national américain (DNI) a déclaré, le 13 février, que l'opposition syrienne ne pouvait plus renverser le Président du pays Bachar al-Assad, mais qu'elle ferait durer le conflit au moins pendant l'année en cours. Selon M.Coats, la guerre en Syrie a basculé en faveur des autorités de Damas, mais les rebelles et les membres de Daech «ont probablement assez de ressources pour poursuivre le conflit en Syrie au moins durant l'année 2018».