La popularité croissante des marchés de la cryptomonnaie ne laisse personne indifférent. De plus en plus de gens commencent à s'interroger au sujet de la possibilité d'acheter à leur tour de la monnaie virtuelle. Pourtant, Roman Chaikhoutdinov, le vice-premier ministre de la république russe du Tatarstan, y voit un moyen de spéculation et non celui d'accroître les échanges commerciaux.
«Actuellement, c'est un moyen de spéculation, et non d'échanges. De plus, c'est un moyen de spéculation qui n'est basé sur rien. Mais cela peut devenir une bonne technologie et un nouveau moteur pour l'économie, si des mécanismes visant à assurer l'échange des monnaies virtuelles contre des monnaies physiques sont développés. Et en conséquence, les règles de l'émission de ces cryptomonnaies en termes de sécurisation de leurs émetteurs devraient être aussi renforcées», a déclaré à Sputnik Roman Chaikhoutdinov.
Selon lui, le cours de la monnaie virtuelle populaire bitcoin pourrait aussi être dévalorisé, car «son prix correspond à la foi. Si la foi disparait, il sera dévalorisé. Si elle ne disparait pas, alors il ne sera pas dévalorisé».
«Leur sort n'est pas clair pour nous… C'est la raison de leur haut degré de volatilité. On ne leur fait pas confiance, il y a un ensemble infini de spéculations. Et il n'y a pas de régulation, alors que la régulation est nécessaire, à la fois nationale et supranationale».
À l'inverse, M.Medvedev s'est montré enthousiaste quant au développement de la blockchain en Russie, considérant cette technologie comme un système «très utile pour l'humanité».
Face à la montée fulgurante des cryptomonnaies, les religions traditionnelles réagissent. Récemment, le chef de la République tchétchène Ramzan Kadyrov se référant au grand mufti de la région a fait savoir qu'il était encore tôt pour décider de la conformité des monnaies virtuelles aux règles de l'islam. Pourtant, le dirigeant tchétchène a souligné qu'en cas de menace «pour la politique, l'économie et la situation financière d'un État», les cryptomonnaies doivent être reconnues comme «haram».