L'enregistrement de la boîte noire a révélé que lors du crash, les pilotes du An-148 qui s'est écrasé dimanche dernier peu après son décollage de Moscou, ne comprenaient pas la raison pour laquelle le tableau du bord affichait des données de vitesse erronées, relate le quotidien russe Kommersant, citant ses sources. La porte-parole du Comité d'enquête a de son côté refusé de dévoiler le contenu des échanges, invoquant le secret de l'instruction.
Après le décollage, les pilotes découvrent que les données de vitesse qu'affichent leurs tableaux divergent, poursuit Kommersant. Tout en se disputant, ils cherchent à résoudre ce problème en augmentant la vitesse et en inclinant l'avion vers le sol. L'appareil heurte le sol sous les cris mal articulés de l'équipage qui était inconscient de l'origine du dysfonctionnement et était donc incapable de le gérer, affirme l'interlocuteur du média.
Appelées aussi «tubes de Pitot», ces sondes permettent aux pilotes de contrôler la vitesse de leur appareil, un élément crucial pour son équilibre en vol.
Un avion An-148 de la compagnie aérienne russe Saratov Airlines s'est écrasé le 11 février dans la banlieue de Moscou quelques minutes après son décollage de l'aéroport de Domodedovo. Les 65 passagers et six membres d'équipage ont péri dans le crash. Le vol reliait la capitale russe à Orsk, à la frontière kazakhe.