La France, qui a envoyé lundi le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian à Erbil, a rompu le «blocus politique et diplomatique imposé au Kurdistan» irakien par Bagdad en octobre dernier, a déclaré lundi le Premier ministre Netchirvan Barzani cité par le média Kurdistan24.net.
«Le peuple du Kurdistan n’oubliera pas l’aide de la France qu’il reçoit avec reconnaissance», a indiqué M.Barzani, qui dirige le gouvernement régional du Kurdistan irakien depuis la mise à l’écart en octobre de son oncle Massoud Barzani.
.@PMBarzani received French Foreign Minister @JY_LeDrian and an accompanying delegation at the Erbil International Airport.#TwitterKurds pic.twitter.com/wS4EfA3ItL
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M.Barzani a accueilli lundi la délégation de haut niveau de la France, la première depuis la tenue d'un référendum kurde sur l'indépendance, à l’aéroport international d’Erbil.
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Pendant la rencontre, le Premier ministre du Kurdistan a encore exprimé sa reconnaissance au Président Emmanuel Macron pour avoir invité une délégation kurde à Paris l’an dernier, suite à l’offensive lancée en octobre par les autorités irakiennes contre la ville de Kirkouk.
La discussion a également porté sur les problèmes de la région, le processus politique en Irak, les prochaines élections irakiennes et kurdes et le rôle de la France dans la reconstruction des régions dévastées par la guerre contre Daech.
M.Le Drian est arrivé à Erbil suite à une visite surprise à Bagdad où il avait rencontré le Premier ministre Haider al-Abadi et son homologue irakien Ibrahim al-Jaafari.
D’après le ministère français des Affaires étrangères, M.Le Drian a «salué la reprise du dialogue entre le gouvernement central irakien et les autorités de la région autonome du Kurdistan et rappelé le souhait de la France qu’un accord soit rapidement trouvé dans le respect de la constitution irakienne et des droits des Kurdes».
Le Kurdistan irakien est une région autonome riche en pétrole au sein de l'Irak, dont le statut est défini par la Constitution du pays. Le 25 septembre, il a tenu un référendum d'autodétermination, au cours duquel près de 93% des votants se sont prononcés en faveur de l'indépendance. Bagdad a rejeté les résultats de la consultation populaire et a refusé de négocier avec le gouvernement de la région qui a une population de plus de 8 millions de personnes. Après le référendum, les autorités irakiennes ont lancé une offensive afin de récupérer les territoires occupés par les Peshmergas en dehors du Kurdistan et notamment la ville pétrolière de Kirkouk, reprise le 16 octobre.