Dans leurs efforts de compréhension de la dynamique du climat sur une longue période, afin de prédire les changements climatiques futurs, les chercheurs de l'Université d'État de Saint-Pétersbourg, de l'École des mines de Saint-Pétersbourg et de l'Institut de recherche sur l'Arctique et l'Antarctique, prenant part à la 63e expédition russe en Antarctique, qui prendra fin en mai prochain, ont recueilli des échantillons de glace datant de 1,3 million d'années.
Dans un communiqué de presse, l'Université d'État de Saint-Pétersbourg a confirmé que la glace ancienne, recueillie à la base antarctique Vostok, la station de recherche russe située sur la Terre de la Princesse-Élisabeth, en Antarctique, serait livrée au navire de recherche académique Fedorov dans les prochains jours. Les échantillons, d'un total d'une demi-tonne, seront stockés dans un congélateur spécial et seront livrés, au printemps, au laboratoire de l'Institut de recherche sur l'Arctique et l'Antarctique sur les changements climatiques et l'environnement de Saint-Pétersbourg, afin que soit étudiée leur composition gazeuse et isotopique.
L'Antarctique est connue pour contenir la glace la plus ancienne sur Terre. Les scientifiques affirment que celle-ci recèle d'indices sur ce qu'a été la vie sur Terre sur des centaines de milliers voire même des millions d'années. Ces indices livrent des informations sur ce qui a pu déclencher des phénomènes tels que les âges glaciaires. Non perturbées par les schémas traditionnels du cycle climatique, les nombreuses couches de glace accumulées dans l'Antarctique permettent aux chercheurs de découvrir l'effervescence et le reflux des gaz à effet de serre depuis des milliers d'années.