Washington renforce la pression sur son allié de l'époque de la Guerre froide. Les États-Unis ont notamment annoncé que les islamistes soutenus par les services de renseignement pakistanais avaient attaqué les troupes américaines en Afghanistan.
Parallèlement, les USA intensifient leurs livraisons de matériel militaire vers l'Inde. Ce pays devrait recevoir un nouveau lot d'avions de renseignement P-8 spécialisés dans le dépistage de sous-marins. Dans le domaine politique, Washington intensifie ses négociations avec l'Inde, le Japon et l'Australie afin de former une quasi-alliance quadripartite dont l'objectif serait de freiner l'expansion militaire et économique de la Chine en Asie.
«L'ennemi de mon ennemi est mon ami»: telle est visiblement la logique derrière cette volonté des États-Unis d'attirer l'Inde dans son camp, estime CNN. L'avantage pour l'Inde est évident: elle pourrait bénéficier du soutien d'une puissance très forte et renforcer ses capacités en matière de sécurisation des itinéraires maritimes de la flotte indienne de commerce, qui assure deux tiers de ses échanges extérieurs.
Le problème est que la Russie ne veut pas perdre l'Inde en soutenant le Pakistan: c'est ce qui explique pourquoi leurs relations se développent sans aucune percée majeure. Pour le Pakistan, les relations avec la Russie jouent un rôle secondaire, bien que l'opinion publique pakistanaise soit très favorable envers Moscou. Pékin reste le partenaire principal d'Islamabad, qui ne veut pas non plus rompre ses rapports avec Washington car ils sont trop importants.
Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.