Selon le géant gazier russe Gazprom, le coût de la construction du gazoduc Turkish Stream sera plus élevé que prévu.
«Nous avions initialement dit que le coût de la réalisation du projet s'élèverait environ à 6 milliards [d'euros — ndlr]. Nous estimons aujourd'hui qu'il atteindra environ 7 milliards [d'euros — ndlr]».
Le projet sera entièrement financé par Gazprom puis refinancé par l'émission d'un emprunt obligataire, un schéma déjà mis en application pour la construction de la première conduite du Nord Stream. Selon le vice-président du conseil d'administration de Gazprom Andrei Kruglov, cette solution s'impose parce qu'il n'a pas été possible d'attirer des banques étrangères.
En même temps, les dirigeants de Gazprom ont refusé de commenter le tracé de la construction.
«Quant aux perspectives et à la direction des approvisionnements, comme cela a été mentionné dans le rapport, la première conduite transportera du gaz en Turquie et la deuxième jusqu'aux pays d'Europe du Sud et du Sud-Est. Nous n'allons pas commenter cette question de manière plus détaillée», a déclaré Kirill Polous, chef du département pour les programmes de développement à long terme de Gazprom.
La Russie et la Turquie ont décidé de construire le gazoduc Turkish Stream après que Moscou a abandonné le projet South Stream qui suscitait l'hostilité de l'Union européenne. Toutefois, la réalisation du projet a été suspendue en 2015 en raison d'une crise dans les relations bilatérales entre Moscou et Ankara. Le 10 octobre 2016, après l'amélioration des relations entre les deux pays, Moscou et Ankara ont signé un mémorandum en vue de relancer ce projet.