Les prochaines élections législatives sont fixées au 4 mars 2018 en Italie et à un mois du vote, la situation reste extrêmement confuse — aucun des trois blocs qui s'affrontent, selon les experts, ne pourra dépasser la barre de 40% qui lui permettra de former un gouvernement. Paradoxalement, le principal gagnant, dans cette situation, n'est autre que Silvio Berlusconi, écrit mardi 6 février le quotidien Izvestia.
Durant toutes ces années, son nom a été lié à des scandales — non pas diplomatiques mais d'ordre privé et financier.
«Je suis l'homme le plus poursuivi dans le monde entier, j'ai été figurant de plus de 2.500 procès», déplorait non sans bravoure Berlusconi il y a dix ans. A l'époque, au «palmarès» du premier ministre italien figuraient ses liens avec la mafia, la fraude fiscale et la corruption de concurrents.
La liste de jeunes femmes avec lesquelles le politicien d'un âge assez avancé entretenait des relations était presque aussi longue — au plus grand bonheur de la presse people et des quotidiens pour lesquels les aventures du premier ministre ont longtemps servi de source intarissable de nouvelles sensationnelles.
Silvio Berlusconi a aujourd'hui 81 ans. Certes, il a vieilli, mais son physique n'a pas beaucoup changé.
Certains qualifient l'ancien chef du gouvernement italien d'«archétype» de Donald Trump. Silvio Berlusconi ne semble pas apprécier la comparaison mais quoi qu'il en soit, les parallèles entre l'ex-premier ministre tel qu'il se présente en 2018 et le président américain ne tiennent pas debout.
On estime que 6 à 8% d'Italiens soutiennent toujours Berlusconi — simplement à cause des sympathies personnelles et indépendamment de sa ligne politique. La part des personnes âgées est importante en Italie, ce qui joue à son avantage. C'est à ce groupe social que le politicien s'adresse en promettant de multiplier par deux la retraite minimale et de rendre gratuits les services des dentistes et des ophtalmologues. Les électeurs ne se posent pas la question de savoir comment réaliser ces propositions étant donné que la dette publique s'élève à 2.300 milliards d'euros.
Le parti de Berlusconi, Forza Italia, se présente aux élections en alliance avec la Ligue du Nord de Matteo Salvini, les Frères d'Italie de Giorgia Meloni et un autre petit parti de droite, Noi con l'Italia.
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