Le canon naval russe AK-130 a attiré l'attention de la revue analytique américaine National Interest, qui lui a consacré tout un article, le qualifiant d'arme «monstrueuse».
L'AK-130 opère avec une assistance radar et a un ordinateur balistique intégré avec un télémètre laser. Certains obus qu'il utilise sont équipés de fusibles à distance et téléguidés, leur permettant d'engager efficacement des avions.
«Ces mêmes caractéristiques feraient de l'AK-130 l'un des meilleurs canons navals pour défendre un vaisseau contre un essaim de drones. Sa cadence de tir rapide et sa taille de coque massive fourniraient une efficacité sans pareille, et son très grand chargeur assurerait sa capacité à rester dans la bataille. Cela signifie également qu'il excelle dans des rôles tels que le soutien au sol, et s'il est autorisé à entrer en zone de tir, il serait dévastateur pour tout navire sur lequel il pourrait avoir une solution de tir. Alors que les armes lourdes sont parmi les technologies navales les plus anciennes, avec des systèmes aussi avancés que l'AK-130, elles continuent à prouver leur utilité à l'ère moderne», a conclu le National Interest.
L'histoire de cette arme «monstrueuse» remonte à l'époque de la Seconde Guerre Mondiale, lorsque des marins soviétiques ont insisté sur la nécessité de la création d'un nouveau type d'armement qui serait plus efficace dans la lutte contre l'aviation ennemie. Des travaux de conceptions ont été menés dans les années 50. En 1969, le premier modèle était prêt sous l'indice d'usine ZIF-92, un modèle à un seul canon de 130 millimètres. Cette arme contenait de nombreuses caractéristiques qui se retrouveront plus tard dans l'AK-130.