Pour rappel, le Président russe a souligné mercredi soir que la France restait un des partenaires européens essentiels de la Russie et a émis le souhait que de nouveaux contrats tant commerciaux que d’investissement avec des entreprises françaises soient conclus lors du prochain Forum économique international de Saint-Pétersbourg (SPIEF-2018) où, il convient de le rappeler, la délégation française sera conduite par Emmanuel Macron.
À la question de savoir ce que les milieux d’affaires français devaient attendre de la présence du Président de la République à ce forum annuel, M.Pégorier a répondu: «Ce sont des signaux favorables qui sont transmis tant aux milieux d’affaires français qu’aux milieux d’affaires russes en faveur des Français».
Il a toutefois souligné qu’il ne fallait pas oublier que la logique des affaires ne coïncidait pas toujours avec celle de la politique, mais que cette réalité ne devait pas être un frein à la signature de contrats et d’accords commerciaux.
La France devancée par l'Italie et la Pologne?
Philippe Pégorier explique ces résultats par deux facteurs. Outre les sanctions et les contre-sanctions, il mentionne le phénomène de la localisation de la production par des entreprises françaises, ce qui faisait qu’elles exportaient moins.
«Les grandes sociétés françaises, notamment Alstom, mais aussi Danone, Renault et PSA – on est nombreux — localisent de plus en plus leur production pour répondre aux attentes notamment des autorités russes et du ministère de l’Industrie et du Commerce. Donc, la localisation fait certainement partie de l’explication», a-t-il indiqué, tenant à souligner que les investissements n’avaient point baissé, bien au contraire.