«Des délégués de groupes politiques et sociaux différents et des représentants des milices combattantes, qui se sont engagées dans le processus de réconciliation et qui se trouvent dans les zones de désescalade en Syrie, prennent part au Congrès [de Sotchi, ndlr]. A Genève, ce sont des représentants de l'opposition, qui travaillent contre un règlement politique de la crise syrienne, qui ont participé aux négociations», a indiqué M. al-Miqdad.
Plusieurs puissances mondiales qui ne peuvent exercer directement leur influence sur la Syrie se servent de certains opposants pour saper le processus de règlement de la crise et les invitent à Genève, estime l'expert
Selon lui, les négociations organisées à Sotchi, avant tout grâce aux efforts de la Russie, sont porteuses d'espoirs.
«En deux ans de travail dans notre pays, la Russie est parvenue à établir des relations avec la majorité des groupes armés, ainsi qu'avec les représentants de l'opposition de l'intérieur et en exil», a expliqué M. al-Miqdad.
Par ailleurs, le Congrès de Sotchi est une réunion où sont représentées toutes les composantes de la société syrienne.
«Participeront au Congrès des représentants de toutes les couches de la population: des paysans, des avocats, des écrivains et des combattants. Tous sont prêts à poser les fondements de la future organisation politique de la Syrie. C'est pourquoi la réunion de Sotchi, qui a le soutien plein et entier de la Russie, est un véritable congrès national qui a de grandes chances de réussir», a-t-il en outre souligné.
«Après la victoire grandiose remportée à Alep, les États-Unis, Israël et d'autres puissances, notamment régionales, ont tenté de minimiser les succès remportés par l'armée syrienne pour qu'ils n'aient pas d'impact sur la situation politique. Peu après la libération d'Alep, des terroristes ont repris Palmyre, non sans l'appui des Etats-Unis. Cela a été fait à dessein, pour que la victoire d'Alep ne soit pas considérée comme telle par les négociateurs», a déclaré Mustafa al-Miqdad.
En ce qui concerne les relations avec la Turquie et dans le contexte de la situation qui s'est créée autour d'Idlib, Damas n'attend aucune garantie d'Ankara. L'armée syrienne continue de mener son opération dans le gouvernorat d'Idlib et progresse, a constaté M.Miqdad.
«La Syrie a pris la résolution militaire et politique de reprendre le contrôle de tout son territoire, dans la province d'Idlib comme ailleurs», a conclu l'interlocuteur de Sputnik.
Le Congrès du dialogue national syrien, qui réunit plus de 1.500 délégués, a débuté ses travaux à Sotchi le 30 janvier.