Djihadistes français en Syrie et Irak: Paris interviendra-t-il en cas de peine de mort?

© REUTERS / Alaa Al-MarjaniIraqi Counter-Terrorism Service (CTS) members walk past a mosque during a battle with Islamic State militants in east of Mosul, Iraq
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La position ferme de la France quant à ses citoyens partis soutenir les terroristes de Daech en Syrie et en Irak semble basculer. D'après la garde des Sceaux, Nicole Belloubet, Paris «interviendra» en cas de condamnation à mort de ses ressortissants pour en négocier.

La ministre française de la Justice, Nicole Belloubet, vient d'annoncer une position légèrement différente de celle adoptée auparavant par le gouvernement à l'égard des ressortissants français partis combattre dans les rangs de Daech au Proche-Orient. Elle a notamment prévenu que Paris allait s'engager dans des négociations en cas de condamnation à mort de ses citoyens.

«C'est un traitement au cas par cas qui doit être effectué», a estimé Mme Belloubet dans un entretien accordé au Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI lorsqu'elle évoquait une possible condamnation à mort des combattants djihadistes français en Irak et en Syrie. «Bien entendu, s'il y avait une question de peine de mort, l'État français interviendrait […] en négociant avec l'État en question.»

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La ministre a d'ailleurs rappelé que ces djihadistes «sont partis de leur propre volonté» et qu'en tant que ministre de la Justice, elle était «attachée à un procès équitable. Je considère que les règles élémentaires du procès équitable doivent être mises en œuvre.»

Sa déclaration prononcée sur les ondes du Grand Jury semble contredire la position défendue précédemment. Concrètement, en octobre dernier, la ministre française des Armées, Florence Parly, avait signalé: «Ce que nous voulons, c'est aller au bout de ce combat et bien sûr si des djihadistes périssent dans ces combats, je dirais que c'est tant mieux.»

En outre, le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, avait de son côté affirmé en novembre que pour ceux et celles arrêtées en Irak «les choses sont simples, c'est aux autorités judiciaires irakiennes de traiter la situation des hommes et des femmes combattantes».

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