La liste des potentiels acheteurs de systèmes de défense antiaérienne S-400 semble s'être allongée encore ce jeudi. Le Qatar, qui évoquait la possibilité d'acquérir cet armement depuis l'été, a confirmé, par la voix de son ambassadeur en Russie, mener des négociations «à un stade avancé» pour se procurer des S-400.
Ces négociations portent sur les missiles mais aussi sur «les technologies pour les forces au sol», a-t-il précisé.
En effet, c'est la Turquie qui a été la première de la région à annoncer l'achat de systèmes russes, déclenchant une véritable réaction en chaîne. Depuis, toute une série de pays du Proche-Orient et de l'Afrique du Nord ont annoncé leur intérêt pour l'acquisition des S-400.
«Parmi les acheteurs potentiels figurent la Syrie, l'Iran, le Soudan, l'Égypte. Tous ceux qui ressentent une menace à leur sécurité de la part des organisations terroristes et de l'Otan», a expliqué cette semaine Viktor Bondarev, président de la commission sénatoriale russe de la Défense.
Le possible achat de ces missiles a également été évoqué en automne dernier par la presse marocaine, à la suite du déplacement du Premier ministre russe Dmitri Medvedev dans ce pays.
Qui plus est, la livraison de ces moyens de DCA fait actuellement l'objet de négociations entre la Russie et Bahreïn, le commandant de la Garde royale, Nasser ben Hamed Al Khalifa, ayant annoncé en octobre que le Royaume souhaitait augmenter le nombre d'armes russes en dotation au sein de ses forces de défense.
Les S-400 russes attirent également des pays de l'Asie du Sud-Est, parmi lesquels l'Inde est le potentiel acheteur le plus important. Lundi dernier, le journal Times of India, se référant à une source militaire, a annoncé que Dehli et Moscou achevaient les négociations sur la livraison de cinq divisions de ces missiles. Selon le quotidien, le contrat est estimé à près de 5,5 milliards de dollars.
Le S-400 Triumph (désignation Otan: SA-21 Growler) est un système de missiles sol-air de grande et moyenne portée destiné à abattre tout type de cible aérienne: avions, drones et missiles de croisière hypersoniques. Le système est capable de tirer simultanément 72 missiles sur 36 cibles qu'il détecte à une distance de 600 km.
Conçu par le bureau d'études Almaz-Anteï, le système S-400 Triumph est en dotation dans l'armée russe depuis 2007.