Les dégâts infligés à la nature par le naufrage du pétrolier sont immenses, mais il est impossible pour le moment de l'évaluer, a déclaré à Sputnik la vice-directrice de l'Organisation de protection de l'environnement de l'Iran, Parvin Farshchi.
«Les Chinois parlent de deux taches de pétrole d'une superficie totale de 110 km2. En outre, à cause d'un long incendie, une très grande quantité de suie s'est retrouvée dans la mer et sur le littoral», a indiqué l'interlocutrice de l'agence.
Et d'ajouter que pour définir le volume exact du combustible dans l'eau et des autres éléments polluants, ainsi que pour évaluer la réaction de l'environnement à cette catastrophe, il fallait créer une commission d'experts internationaux de haut niveau.
«Si le pétrole ou un autre liquide se répand sur la surface de la mer, on peut le recueillir et liquider. Mais dans le cas de Sanchi, l'incendie a duré plusieurs jours. Aussi, est-il peu probable qu'on puisse pomper le combustible déversé», a poursuivi Mme Farshchi.
Selon celle-ci, l'élévation anormale de la température de l'eau de mer a incontestablement affecté la flore et la faune.
«Quant à un dédommagement du préjudice écologique par l'Iran, les informations dont nous disposons à ce jour montrent que le pétrolier iranien n'est pas responsable de l'incident. Après une enquête scrupuleuse, on saura qui est le principal coupable de la collision et combien il doit payer pour compenser les dommages causés», a conclu l'interlocutrice de Sputnik.
Le 6 janvier dernier, le tanker Sanchi, avec à son bord 32 membres d'équipage et 136.000 tonnes d'hydrocarbures légers (condensats), a pris feu après une collision avec un navire de fret chinois. L'accident s'est produit à environ 300 kilomètres à l'est de la ville chinoise de Shanghai. Huit jours après sa collision avec le cargo, le pétrolier a coulé.