Les forces de l’ordre ont dû intervenir ce mercredi à Fresnes pour assurer l’extraction de Jawad Bendaoud pour son procès prévu à Paris, les surveillants de la prison où il est incarcéré ayant tenté de bloquer les accès à l’établissement dans le cadre de la grève des employés des services pénitentiaires qui se poursuit depuis plusieurs jours dans toute la France.
📸 #SputnikPhotos #Fresnes: des surveillants veulent empêcher l’extraction de #Jawad Bendaoud
— Sputnik France (@sputnik_fr) 24 января 2018 г.
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Et voilà que vers midi, le fourgon transportant l’homme plus connu comme ayant été le «logeur» de Daech a quitté, sous l’air de la Marseillaise chantée par la foule, l’enceinte de la prison, escorté par des agents de police armés et cagoulés.
Réunis depuis le petit matin autour de la prison de Fresnes, les surveillants ont cherché à poursuivre leur action de blocage de l’établissement dans le but d’attirer l’attention sur la dégradation de leurs conditions de travail.
«Depuis ce matin, suite aux négociations qui n’avancent pas on a décidé de continuer le mouvement, d’amplifier le blocage de l’établissement. Ce matin il y a un bon nombre de collègues qui ont refusé de prendre leur service», a expliqué à Sputnik Cédric Boyer, du syndicat FO-Pénitentiaire à Fresnes.
«C’est inadmissible, c’est mettre la vie des jeunes élèves en danger dans l’établissement», s’est-il indigné.
À la question de savoir pourquoi l’extraction a finalement eu lieu, ce dernier a expliqué à Sputnik que c’était par respect pour les victimes des attentats de novembre 2015 qu’il a été décidé de laisser passer le véhicule transportant Jawad Bendaoud.
Rappelons que des employés de prisons françaises sont en grève depuis que trois surveillants du centre pénitentiaire de Vendin-le-Vieil, dans le Pas-de-Calais, ont été poignardés le 11 janvier par un détenu condamné pour complicité dans l'attentat de Djerba en 2002.