Selon le chef de la diplomatie française, son pays «parle à tout le monde» et peut ainsi «dire les choses en face». Pourtant, M.Macron considère qu'il faut «respecter ce grand pays».
«Ce sont les raisons pour lesquelles, à peine élu, il a invité Vladimir Poutine à Versailles. J'ai beaucoup vu mon homologue [russe Sergueï Lavrov] dès les premières semaines. Mais c'est aussi à la Russie de clarifier ce qu'elle souhaite», a indiqué M.Le Drian.
«La question ukrainienne n'est pas réglée, celle des armes chimiques en Syrie non plus. Il est difficile de savoir quel chemin la Russie veut emprunter dans la crise syrienne. Des clarifications sont nécessaires», a souligné le ministre.
Dans le même temps, il a estimé que les Russes «ne pouvaient pas» régler seuls la crise syrienne. «La Syrie devra un jour être reconstruite et leurs moyens n'y suffiront pas», affirme le chef de la diplomatie française.
«En attendant, les Européens ne participeront à la stabilisation et à la reconstruction que dans les zones où la gouvernance est acceptable sur le plan des droits fondamentaux», a insisté M.Le Drian.