Selon le JDD, les élus concernés par le projet — le président du comité de candidature, Jean-Christophe Fromantin, la maire de Paris Anne Hidalgo et la présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse — ont également été informés samedi de la décision de Matignon.
«J'ai décidé de ne pas donner suite à la candidature de la France à l'exposition universelle, qui sera retirée», a écrit le Premier ministre dans un courrier de deux pages.
Dans cette lettre Edouard Philippe pointe les «faiblesses structurelles» du modèle économique du projet.
«La poursuite de cette candidature ne saurait prospérer sans le recours à une garantie publique», déplore-t-il, refusant de «grever l'avenir […] d'engagements supplémentaires non maîtrisés».
La décision du Premier ministre a été aussitôt commentée sur Twitter par Jean-Christophe Fromantin et Luc Carvounas, vice-président du comité d'organisation.
Je ne me retrouve pas dans cette France qui renonce, qui recule ou qui s'excuse… RV lundi https://t.co/aeYM94fK7q
— J-C Fromantin (@JCFromantin) 20 января 2018 г.
Alors que nous pouvions après le rugby en 2023 et les JO en 2024 recevoir le monde avec l’expo universelle en 2025, cette décision est incompréhensible. C’est triste que le#PM décide seul d’annuler un projet porté par les territoires depuis 7 ans! https://t.co/HtBz3A5895
— Luc Carvounas (@luccarvounas) 20 января 2018 г.
La France a présenté sa candidature à l'Expo 2025 en septembre 2017 dans un courrier adressé au secrétariat général du Bureau international des expositions (BIE) dont le siège se trouve à Paris. L'exposition devait se dérouler sur le territoire du pôle d'innovation de Paris-Saclay.
Avec le retrait de la candidature française, il n'y a plus que trois candidats à l'organisation de l'Exposition universelle de 2025: la Russie (Ekaterinbourg), le Japon (Osaka) et l'Azerbaïdjan (Bakou). Le choix du BIE sera connu en novembre 2018.