Une multitude d'avis et de versions sont apparues dans les médias quant aux causes de cette tragédie en mer de Chine orientale, certains experts en accusant les Chinois, mais les autorités iraniennes ont déjà démenti bien des rumeurs de ce genre.
«Dès le début de la catastrophe, la Chine, la Corée du Sud et même le Japon nous ont apporté tout leur concours dans le cadre des conventions internationales appropriées», a déclaré à Sputnik Hadi Haghshenas, directeur adjoint de l'Organisation des ports et de la navigation de l'Iran.
Et d'ajouter qu'il était encore trop tôt pour parler des responsables de la tragédie, et qu'il fallait attendre les résultats de l'enquête en cours.
«Nous nous trouvons en contact permanent avec toutes les parties intéressées, notamment la Chine, la Corée du Sud, le Japon et le Panama, y compris avec la compagnie à laquelle appartient le cargo battant pavillon hongkongais qui a heurté notre pétrolier. […] Le temps n'est pas venu de tirer des conclusions et de faire des déclarations sur une cause concrète de la tragédie du Sanchi», a résumé l'expert.
Un autre interlocuteur de Sputnik, Said Meili, capitaine ayant lui-même navigué pendant une quinzaine d'années, a exposé son point de vue sur le naufrage du pétrolier iranien et les raisons pour lesquelles son équipage n'avait pas pu évacuer.
Selon lui, la collision du pétrolier et du cargo s'est produite à l'entrée du Grand Canal qui est le pire endroit pour la navigation en Chine où grands et petits bateaux vont et viennent dans tous les sens, en compliquant les manœuvres. Bref, un vrai cauchemar pour les marins!
«La navigation dans cette région a toujours été et sera extrêmement compliquée. […] Il se peut toujours qu'en évitant un obstacle, le bateau en heurte un autre», a précisé le capitaine.
Évoquant les raisons pour lesquelles l'équipage n'a pas survécu, M.Meili a indiqué que tout dépendait de la première explosion.
«La première explosion a été si foudroyante que tout l'équipage a été tué sur le coup. Si au moins 30 minutes avaient séparé la collision des bateaux et l'explosion, l'équipe aurait pu évacuer, l'opération de sauvetage ne demandant que 20 minutes», a-t-il rappelé.
Et d'ajouter que l'ordre du capitaine y est très important, car avant son ordre de quitter le bateau, tout le monde essaie de sauver le navire.
«Il s'agit d'une décision très difficile pour le capitaine», a souligné l'interlocuteur de Sputnik.
Par ailleurs, il a qualifié de «racontars» les allégations sur l'implication supposée des États-Unis dans la tragédie en mer de Chine orientale.
Enregistré au Panama et exploité par la National Iranian Tanker Co (NITC), premier opérateur iranien de transport pétrolier maritime, le pétrolier Sanchi était entré en collision avec le cargo chinois CF Crystal samedi 6 janvier et a coulé dimanche 14 janvier au large de Shanghai.