Le bunker de Staline et d'autres abris secrets de l'époque soviétique

CC BY 2.0 / Kate Brady / Bunker-42 à Moscou
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La guerre froide est bien terminée mais ces bunkers monumentaux et hautement secrets construits spécialement pour résister à une frappe nucléaire nous font ressentir aujourd'hui l'ambiance de cette époque où l'Union soviétique et les États-Unis se menaçaient de destruction mutuelle totale.

Le bunker à Samara

Construit spécialement pour servir d'abri à Joseph Staline, cette fortification était la plus profonde installation de l'époque de la Deuxième Guerre mondiale. À 37 mètres de profondeur, il était sans doute plus sûr que le bunker d'Hitler qui se trouvait à 16 mètres sous terre sans parler du cabinet de Churchill à cinq mètres sous le bâtiment du trésor de Sa Majesté.

© Sputnik . Iouri StreletsBunker à Samara
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Bunker à Samara

La ville de Samara, qui portait le nom de Kouïbychev entre 1935 et 1991, était une sorte de «capitale de réserve» où le gouvernement soviétique a été transféré en octobre 1941 quand les troupes nazies se trouvaient à proximité de Moscou. Et bien que Staline ait décidé de rester à Moscou, l'abri souterrain à Kouïbychev a quand même été construit.

Après être descendu par le puit vertical à une profondeur de 14 mètres, vous vous retrouverez seulement au premier niveau, pour atteindre le cabinet de Staline il vous faudra encore passer par un autre puit vertical de 23 mètres. Le cabinet copiait dans ces principaux détails l'intérieur du cabinet du Staline au Kremlin et avait tout le nécessaire pour assure le travail et le repos de son locataire.

© Sputnik . Alexeï BabouchkineBunker à Samara
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Le bunker-42 à Moscou

Un manoir discret de deux étages situé dans une petite ruelle du centre de Moscou dans l'arrondissement de Taganski a été créé spécialement pour cacher un objet secret de l'époque de la guerre froide. En fait, cette maison n'est qu'un leurre. Derrière ces murs se trouve un dôme en béton de six mètres d'épaisseur qui couvre un puit de 60 mètres de profondeur. En bas, au niveau de la ligne circulaire du métro moscovite, il y a quatre tunnels reliés par des jonctions qui abritaient à l'époque le poste de commandement de réserve de l'aviation à long rayon d'action.

CC BY-SA 3.0 / Wikipedia / Le bunker-42 à Moscou
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Le bunker-42 à Moscou

Aujourd'hui, cet ancien abri est devenu le Musée de la guerre froide. Pour ressentir l'ambiance de l'époque, il vous faudra descendre l'escalier de 310 marches. Une longue promenade à travers des couloirs interminables séparés par des portes massives vous aidera à vous rendre compte de la vie du personnel de cet endroit secret. À la fin d'une visite fascinante, les lumières s'éteignent, la fumée apparaît, les feux rouges d'urgence s'allument et l'interphone annonce que la capitale a subi une attaque nucléaire.

CC BY-SA 4.0 / MamaKot Studio / Bunker-42 à Moscou
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La ville souterraine de Iamantaou

Le mont Iamantaou, situé dans l'Oural du Sud, reste toujours le sujet des rumeurs les plus folles. Ainsi, selon de nombreux articles parus dans la presse occidentale dans les années 1990, le mont a été transformé à la fin de l'époque soviétique en un immense complexe souterrain qui abrite soit une usine militaire secrète, soit une résidence de réserve du Président et du gouvernement, soit un dépôt de munitions. À en croire des cartes américaines de époque de la guerre froid, il existe même un chemin de fer qui y mène. En plus, des rumeurs affirment que le mont est interdit aux touristes et que son sommet est bien protégé. Bien que l'armée russe ne fasse aucun commentaire sur le sujet, l'éloignement du mont des frontières fait penser que quelque chose qui demande une sécurité supplémentaire pourrait se trouvait au-dessous.

Le dépôt d'ogive nucléaire Javor 51

Pour assurer sa suprématie en cas de guerre nucléaire en Europe, l'Union soviétique a créé, dans certains pays du pacte de Varsovie, de nombreux dépôts secrets d'ogives nucléaires. Un tel endroit, connu sous le nom de Javor 51, se trouve près de la commune de Misov, au sud-ouest de Prague.

L'installation a été construite selon des plans soviétiques, mais les travaux ont été réalisés par le corps des ingénieurs de l'armée tchèque qui pensaient qu'ils construisaient une station de communication téléphonique. Après la fin des travaux, la structure a été transférée à l'armée soviétique qui y stockait des charges atomiques de missiles à courte et moyenne portée. C'est seulement après la chute de l'Union soviétique que les autorités tchèques ont appris ce qui s'y trouvait en réalité.

En Russie, les informations sur Javor 51 et d'autres installations similaires sont toujours classées et il est impossible de connaître tous les détails. Pourtant, ce dépôt a été lui aussi transformé en Musée de la guerre froide qui aujourd'hui accueille des visiteurs gratuitement.

L'abri des sous-marins en Crimée

L'une des installations les plus grandioses de l'ère de la guerre froide est l'abri des sous-marins à Balaklava. Le mont Tavros, dans les profondeurs duquel il est situé, est fait d'un calcaire de marbre très résistant, et l'épaisseur de la roche qui couvre les tunnels et les canaux est de plus de 100 mètres. L'implantation connue sous le nom de K-825 a la première catégorie de stabilité antiatomique, elle peut résister à une frappe directe d'une bombe de 100 kilotonnes.

CC BY 3.0 / Iluvatar / L’abri des sous-marins en Crimée
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