Cela pourrait paraître étrange mais jusqu'à présent, les «pigeons» avaient le dessus au sein de l'administration du président américain Donald Trump. Prochainement, les «faucons» auront l'occasion de prendre leur revanche. Selon le site d'information Vestifinance.ru.
Si le rapport — qui devait être présenté avant lundi 15 janvier — identifie bien une menace à cause des importations, conformément à l'article 232 de la loi sur l'expansion du commerce de 1962 Donald Trump devra donner une réponse sous 90 jours.
Selon les observateurs, la conclusion du rapport ne fait pas l'ombre d'un doute.
Et il est pratiquement certain que le gouvernement déclarera que l'acier est important pour l'industrie de la défense car il sert à fabriquer des navires et des sous-marins, et que les alliages complexes d'acier sont utilisés pour fabriquer des chasseurs.
L'étude menée en 2001 sur le minerai de fer et les produits semi-finis d'acier a montré que selon une définition large, le plafond de la part de la production nationale nécessaire aux secteurs industriels critiques était de seulement 31%.
Aujourd'hui, ce chiffre n'a pas changé mais la loi est si floue que le gouvernement peut l'interpréter comme il le souhaite.
Cela faisait longtemps que ce secteur tendait vers la saturation, en grande partie à cause du soutien de l'État qui ne remarquait pas les signaux tarifaires.
Cette fois, la Chine est tenue pour principale responsable. Alors que sa production représentait 15% du volume mondial total en 2000, elle a atteint 50% en 2016. Quand la demande nationale a diminué en Chine, les entreprises chinoises n'ont pas été arrêtées mais réorientées vers l'exportation, ce qui a conduit à la fermeture d'usines dans d'autres pays.
Mais il serait injuste d'accuser la Chine de tous les maux. Le rapport préparé en août par le Conseil économique consultatif auprès du président américain indique que l'augmentation des importations d'acier au premier semestre 2017 était due à des changements de la demande intérieure, et non à un dumping exercé par des pays étrangers.
Tout au long de l'année, Trump s'est abstenu de lancer une vaste confrontation commerciale. La question est de savoir si les «pigeons» arriveront une fois de plus à le dissuader de décréter des restrictions. Avec le document devant lui et un stylo à la main, Donald Trump voudra vraiment faire quelque chose, mais aucune des options qui s'offrira à lui ne sera favorable.
Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.