La Syrie exige de la Turquie qu'elle retire ses troupes du territoire syrien et cesse toute ingérence dans les affaires intérieures syriennes, a indiqué à Sputnik Faisal Mekdad.
«La Turquie doit retirer ses troupes de Syrie. […] La présence de n'importe quelles bases militaires étrangères est inacceptable pour le gouvernement syrien. Ce sont une agression et une occupation, et nos démarches ultérieures seront fonction de ces décisions», a prévenu l'interlocuteur de l'agence, commentant la présence de bases militaires américaines sur le territoire syrien.
Évoquant les hésitations de l'Onu quant à sa participation au Congrès pour le dialogue national syrien à Sotchi, le vice-ministre a indiqué que cette situation n'était pas une surprise pour Damas, M.de Mistura n'étant pas «très actif dans la résolution de la crise syrienne».
«À mon avis, les hésitations de l'envoyé spécial du Secrétaire général des Nations unies quant à sa participation au Congrès de Sotchi témoignent de son irresponsabilité, ce qui se trouve en contradiction avec son poste. Il doit en répondre devant la communauté internationale. Staffan de Mistura ne convient tout simplement pas pour le rôle de dirigeant du processus de règlement pacifique en Syrie», a estimé le diplomate.
Et de rappeler que 1.500 Syriens, y compris des opposants, participeraient au Congrès de Sotchi.
«Nous estimons que cette rencontre doit constituer le premier pas vers le retour de la sécurité et de la stabilité sur l'ensemble du territoire syrien», a souligné l'interlocuteur de Sputnik.
Il n'a pas non plus omis d'aborder la situation avec les Kurdes dans le nord-est de la Syrie.
«Nous sommes un peuple uni qui s'est formé tout au long de millénaires de vie commune. Néanmoins, les États-Unis investissent dans les Forces démocratiques syriennes (FDS). Nous estimons que les Kurdes qui agissent dans les intérêts américains ouvrent les portes devant les forces turques», a poursuivi M. Mekdad.
Et de déclarer que ceux qui intervenaient contre la Patrie et ses intérêts devenaient des acolytes des ennemis de la Syrie et du peuple syrien.
«La majorité des Kurdes sont patriotes de la Syrie. Il y a toutefois ceux qui prennent de l'argent d'autres États. Il va sans dire que nous ne pouvons les appeler ni Syriens ni patriotes. Nous devons régler toutes nos questions intérieures par nous-mêmes sans faire appel aux États-Unis», a tranché le vice-ministre syrien des Affaires étrangères.