Les États-Unis ne pourront pas soutenir une concurrence loyale dans le domaine gazier, a déclaré Sergueï Lavrov.
«Les démarches américaines démontrent entre autres une peur de la concurrence loyale et pour le moment ils ne sont pas capables de la soutenir, et de fait ils passent à la concurrence déloyale et à la pression politique, visant à obliger les pays européens de construire des sites ad hoc et d'obtenir un gaz plus onéreux», a indiqué le chef de la diplomatie russe lors de sa conférence de presse annuelle.
«C'est un choix fait par les pays européens, nous partons du fait qu'ils doivent comprendre eux-mêmes leurs intérêts économiques. S'ils sont prêts à dépenser plus, c'est leur décision», a souligné le ministre.
Ces derniers temps, divers pays européens font des efforts en vue de devenir moins dépendants des livraisons de gaz russe. Ainsi, la Pologne, la Lituanie et d'autres pays sont en train de construire des terminaux pour stocker du gaz naturel liquéfié (GNL) afin d'augmenter leurs importations en provenance des États-Unis et du Qatar.
En outre, certains membres de l'UE tentent de bloquer les projets énergétiques de Gazprom, dont le gazoduc Nord Stream 2. Néanmoins, ces difficultés n'empêchent pas le groupe russe d'enregistrer des exportations record vers l'Europe pour la deuxième année consécutive, assurant la livraison de près de 40% du gaz naturel consommé par les pays européens.