Dans un article publié sur Consortiumnews.com, Ray McGovern constate que le Russiagate devient le FBIgate. Cette constatation a été faite suite à la publication officielle des messages non protégés échangés entre Peter Strzok, un membre du contre-espionnage du FBI, et sa copine, l'avocate au FBI, Lisa Page.
«Nous avons soudainement la preuve documentaire que des éléments clés de la communauté du renseignement américaine essayaient de court-circuiter le processus démocratique américain. Il semble maintenant que ce ne sont pas les Russes qui ont essayé de truquer les résultats de l'élection américaine, mais les principaux responsables de la communauté du renseignement américain», écrit l'ex-analyste de la CIA.
Selon lui, pendant 18 mois le FBI a mené une campagne visant à saboter le candidat devenu depuis Président, Donald Trump, en recourant à «la surveillance électronique d'une légalité douteuse et à un dossier salace qui ne pourrait jamais passer un test d'odeur».
En outre, Ray McGovern constate la curieuse incapacité de l'Agence nationale de sécurité américaine à utiliser ses immenses pouvoirs pour fournir des preuves convaincantes de l'ingérence de Moscou dans les élections américaines.
D'ailleurs, des détails sur le rôle du FBI lors de la présidentielle américaine de 2016 ont été fournis dans le rapport complet de l'ex-directeur du FBI James Comey lors de l'enquête concernant les fuites du serveur privé d'Hillary Clinton.
«À la lumière du fait que les hauts responsables impliqués dans l'enquête éprouvaient une aversion personnelle pour M.Trump, qui était alors candidat à la présidentielle, et de leur désir manifeste de "s'assurer" en cas de victoire, cet effort soulève de profondes questions sur le rôle du FBI et sur l'interférence possible dans l'élection présidentielle de 2016», a écrit à ce propos Ron Johnson, président du Homeland and Government Affairs Committee au sein du Sénat américain, dans son commentaire du rapport de James Comey.
Moscou a réfuté à plusieurs reprises les accusations de tentatives d'influer sur des élections étrangères. Le porte-parole du président russe, Dmitri Peskov, les a qualifiées de «complètement infondées». En évoquant la prétendue ingérence russe dans les élections américaines, françaises et allemandes, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a déclaré qu'il n'existait aucune preuve permettant de confirmer de telles accusations.