Le 31 décembre dernier, ils ont bombardé la base aérienne russe de Hmeimim. Le 6 janvier a suivi une vaste attaque de drones non seulement contre la base de Hmeimim, mais également contre le centre logistique russe de Tartous, écrit vendredi le quotidien Nezavissimaïa gazeta.
Il semblerait que la Russie et les USA s'approchent de plus en plus d'un «affrontement indirect».
Le concept de base d'un tel affrontement est élaboré aux USA depuis 25 ans. La stratégie militaire nationale des USA présentée en 1995 évoquait déjà la possibilité d'un conflit limité avec des puissances nucléaires (la Russie et la Chine) sur le territoire de pays tiers. Mais après la guerre de Géorgie en 2008, les experts américains étaient préoccupés par le développement relativement rapide des systèmes antiaériens des rivaux des USA. Selon eux, la Russie et la Chine pourraient déployer des systèmes antiaériens dans certaines régions et les proclamer fermées aux USA et à leurs alliés. Certes, théoriquement, les USA pourraient neutraliser certains systèmes antiaériens. Mais la tâche sera compliquée à cause des lourdes pertes en matériel coûteux qu'elle induirait et du risque d'escalade du conflit avec les puissances nucléaires.
Officiellement, le Pentagone a adopté la Troisième stratégie de compensation en février 2015. Elle était initialement considérée par les sceptiques comme une réédition des concepts de l'administration de Jimmy Carter (1977-1980). Mais le test de ses composantes en Syrie pousse à l'analyser sous un autre angle. Cette stratégie n'a pas seulement une dimension militaire, mais également politique.
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