Le rejet par le président Trump d'Haïti, du Salvador et de toute l'Afrique comme étant des «trous à rats» dont les habitants ne sont pas souhaitables pour l'immigration américaine a choqué des personnes dans le monde entier et a provoqué une condamnation virulente.
L'ambassadeur d'Haïti aux États-Unis Paul Altidor a condamné les déclarations et a fait savoir que le pays avait demandé une explication officielle de Washington.
«Nous sentons dans les déclarations, si elles ont été faites, que le président était mal informé, mal informé sur Haïti et son peuple", a déclaré l'ambassadeur dans un communiqué cité par Washington Post.
La déclaration de Donald Trump a été également fustigée par l'Union africaine.
«La Commission de l'Union africaine est franchement alarmée par les déclarations du président des Etats-Unis qui se réfèrent aux migrants des pays africains et d'autres [pays ndlr] en des termes aussi méprisants. Considérant la réalité historique du nombre d'Africains arrivés aux États-Unis pendant la traite négrière atlantique, cela va à l'encontre de tout comportement et de toute pratique acceptés», a déclaré Ebba Kalondo, porte-parole du président de la commission Moussa Faki.
Le porte-parole du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme, Rupert Colville, n'a pas mâché ses mots, qualifiant les propos de "racistes".
«Vous ne pouvez pas exclure des pays et des continents entiers comme des "trous à rats", dont les populations entières, qui ne sont pas blanches, ne sont donc pas les bienvenues», a-t-il signalé.
L'Association nationale américaine pour la promotion des gens de couleur (NAACP) n'est pas restée elle aussi sans réaction.
«Alors que notre nation se bat pour aller de l'avant, notre Président tombe de plus en plus profondément dans le trou du racisme et de la xénophobie. La position des États-Unis en tant que leader moral à travers le monde a été profondément endommagée par le racisme continu, sourd, insensible et non filtré que le Président Trump a démontré à maintes reprises», a déploré l'Association sur son site.
Dans le même temps, le dirigeant américain a annoncé que les États-Unis devraient plutôt accueillir des migrants venus de tels pays comme, par exemple, la Norvège.
De son côté, la Maison Blanche n'a pas démenti l'emploi de l'insulte par le Président Trump.