Or, comme le pointe dans son commentaire à Sputnik Anatoli Kochkine, la détente qui se dessine sur la péninsule de Corée ne correspond pas aux projets à long terme des États-Unis.
«La montée des tensions dans cette région est une occasion pour les États-Unis d’y accumuler leur présence militaire orientée du point de vue stratégique contre la Chine et la Russie. La détente y créé un obstacle», explique-t-il.
Face à cette perspective de réchauffement dans les relations intercoréennes, deux tendances clairement contradictoires se dessinent aux États-Unis, pointe Vladimir Ardaïev, éditorialiste chez Sputnik.
«Alors que le secrétaire d’État américain Rex Tillerson avait à maintes reprises tenté de se mettre d’accord avec Kim Jong-un, le Président Trump a plusieurs fois démontré son attachement à la politique de force, déclarant que son "bouton nucléaire est plus gros" que celui de Kim», indique-t-il.
«Les États-Unis peuvent, certes, accroître les pressions sur Séoul, mais il est peu probable qu’ils adoptent des démarches radicales pour torpiller le processus de paix au moins avant la fin des Jeux olympiques. Dans le cas contraire, ils apparaitront comme des misanthropes et agresseurs aux yeux du monde», estime Anatoli Kochkine.
«Pendant trop longtemps, Trump a brandi les armes, a semé des menaces, a envoyé des navires militaires vers les côtes de la péninsule de Corée, sans pour autant entreprendre la moindre démarche concrète», rappelle-t-il. Et de souligner qu’aujourd’hui, les rôles s’inversent et le chapeau d’agresseur pourrait revenir à celui qui tente de torpiller des initiatives de paix.