Bruno Le Maire a déclaré qu'il se réjouissait de la perspective d'une reprise de la coopération avec la Russie dans le secteur agricole et d'une levée partielle de l'embargo alimentaire de Moscou, relate le journal Vedomosti.
Concernant les solutions pratiques dans cette optique, il a tenu à rappeler que la Russie avait déjà levé, par le passé, une partie des restrictions sur la production française, imposées en 2013. Cette levée concernait notamment l'import de pommes de terre, qui avait entrainé selon lui un «effet positif».
Le ministre a également évoqué la question concernant une éventuelle nuisance à longue échéance des nouvelles sanctions américaines pour le projet Sukhoi SuperJet 100, auquel participent entre autres deux sociétés françaises, Safran et Thales. Selon lui, la France continue à en analyser les éventuelles conséquences et s'engage à travailler à sa réalisation dans l'avenir. Il en va de même pour le projet gazier Yamal. Des industriels français ont pris une part prépondérante dans la réalisation de celui-ci. Selon le ministre, ce projet ne va pas à l'encontre de la politique des sanctions de l'UE ou celle des États-Unis.
Moscou a décrété en janvier 2014, un embargo sur l'ensemble du porc européen, motivé par des cas de fièvre porcine africaine (PPA) en Lituanie et en Pologne. Les sanctions ont jusqu'ici toujours été reconduites pour une période de six mois. C'est à nouveau le cas cette fois-ci. Elles arrivaient à échéance fin janvier 2018.
L'Organisation mondiale du commerce (OMC) a récemment transféré au tribunal arbitral la demande de l'UE contre la Russie de recouvrer une somme de 1,39 milliard d'euros par an du fait des restrictions d'importations de viande porcine. Moscou a qualifié cette demande d'infondée, la Russie ayant déjà satisfait la décision de l'OMC. Le gouvernement russe a tenu à rappeler que les Européens avaient été les premiers à violer les règles de l'OMC, en appliquant une politique de sanctions contre la Russie.