M.Qumsiyeh a expliqué que l'argent contribuait à fournir deux segments, dont un, qui engloutit environ 50 millions de dollars, est lié à la sécurité israélienne.
L'argent américain, sert surtout à donner les moyens à Israël de continuer sa politique, a estimé Mazin Qumsiyeh, en ajoutant que 100 millions de dollars supplémentaires étaient «des fonds pour l'infrastructure, l'environnement et l'éducation qui ne vont pas à l'Autorité palestinienne».
«L'argent est dépensé par les États-Unis principalement pour encourager l'État d'Israël à poursuivre sa politique d'occupation, un système d'apartheid. Par exemple les États-Unis aident à la construction des routes qui contournent les colonies israéliennes ou à construire des points de contrôle pour Israël», ajoute M.Qumsiyeh.
Selon lui, l'essentiel est que Washington aide réellement Tel-Aviv et protège les intérêts nationaux américains au lieu de fournir de l'aide aux Palestiniens, «tant mieux qu'ils aient coupé cette aide».
M.Qumsiyeh a noté que le Président Trump était «très sérieux» à propos de la réduction du financement de l'UNRWA, mais que le président américain n'avait sans doute pas réfléchi aux conséquences.
Conférences et Alliés
À la question visant à savoir si la Palestine retournerait à la table des négociations, il a expliqué qu'à son avis les autorités palestiniennes devraient cesser de coopérer avec «des gens comme Donald Trump» et comprendre que leurs vrais alliés sont «principalement à l'Est et non à l'Ouest».
Plus tôt, l'ambassadeur des États-Unis auprès des Nations unies, Nikki Haley, avait averti que les États-Unis couperaient le financement de l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens à moins que l'Autorité palestinienne ne revienne à la table des négociations.
L'UNRWA, pour sa part, a publié une déclaration disant qu'elle n'avait pas été informée d'un changement de financement.
Pour rappel, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a réitéré dimanche son appel à démanteler l'agence des Nations unies pour l'aide aux réfugiés de Palestine (UNRWA), qu'il accuse d'être « anti-israélienne ».