Viktor Orban a appelé le chef du SPD (Parti social-démocrate d'Allemagne), Martin Schulz, à montrer «plus de respect» pour son pays, tout en faisant allusion à sa présidence au sein du Parlement européen: «Ce qui était bon et gentil à Bruxelles — où il n'avait pas de répercussions manifestes — constitue une toute autre histoire que d'être le chef d'un parti en Allemagne et de communiquer avec d'autres pays. Nous trouvons que nous méritons plus de respect», reprend le journal Bild, en citant M.Orban.
Au demeurant, Victor Orban a rejeté lors de l'interview l'allégation selon laquelle la Hongrie obtenait de l'argent de la part de l'UE, mais refusait d'accueillir des réfugiés. Le soi-disant Fonds de Cohésion, dont bénéficie l'économie hongroise, ne serait pas un cadeau. «Il constitue une compensation équitable puisque nous avons ouvert notre marché à la libre concurrence. Cela n'a absolument rien à voir avec les réfugiés», a-t-il fait remarquer.
Orban a également tenu à souligner que la Hongrie ne comptait pas accueillir de nouveaux réfugiés à l'avenir. «Nous croyons qu'un grand nombre de musulmans conduit inévitablement à des sociétés parallèles. (…) Nous ne souhaitons rien de tel. Et nous ne souhaitons pas y être forcés», a-t-il relevé.
Et de conclure: «Nous ne considérons pas ces gens-là comme des réfugiés musulmans, mais comme des envahisseurs musulmans». À son avis, ce seraient des migrants économiques en quête d'une meilleure vie, et le multiculturalisme ne serait qu'une illusion.