Au début de la présidence de Donald Trump, les services américains de renseignement ont informé la nouvelle administration qu'elle avait jusqu'à quatre ans en réserve pour arrêter ou ralentir le programme nucléaire nord-coréen, tout en reconnaissant que la Corée du Nord s'était déjà doté de l'arme nucléaire, fait savoir le New York Times. Néanmoins, compte tenu des dernières avancées de la Corée du Nord, ils ont dû avouer leur faute.
Le conseiller du Président américain à la sécurité nationale, Lt. Gen. H.R. McMaster, a admis dans une interview que «la course nucléaire a été plus rapide et le délai plus serré que la plupart des gens ne l'auraient cru».
L'année 2017 a été plus prolifique pour la Corée du Nord en matière de tests de missiles balistiques, ce qui a poussé les États-Unis à réviser leurs pronostics. Après le dernier lancement d'un missile intercontinental capable d'atteindre le territoire américain effectué par Pyongyang le 28 novembre dernier, Jim Mattis, secrétaire américain à la Défense, a appelé à accorder la priorité aux mesures diplomatiques, indiquant que la Corée du Nord avait déjà la capacité de porter un coup «partout dans le monde».
Selon le New York Times, il est maintenant crucial pour les États-Unis de ne pas manquer un nouveau jalon du développement du programme nucléaire et balistique nord-coréen: le moment où la Corée du Nord se dote d'une ogive nucléaire capable de résister à la chaleur subie lors de l'entrée dans l'atmosphère.