«Il faut que nous trouvions une solution face aux relations tendues avec la Russie», a affirmé le PDG de l'équipement sportif dans une interview accordée au journal Frankfurter Allgemeine Zeitung (FAZ).
«Nous ne pouvons pas nous opposer pour des années», a-t-il relevé.
La responsabilité du conflit actuel avec l'Occident n'incomberait pas selon lui seulement à Moscou, loin s'en faut: «Vladimir Poutine a dit il y a dix ans que nous avions besoin d'un marché libre du Portugal à Moscou. On ne doit pas approuver tous ce que fait le Président Poutine, mais cela est dans les intérêts de l'Europe d'envisager un rapprochement avec la Russie».
«Je connais la Russie depuis des années et j'ai des affinités avec elle: j'aime bien le pays, j'aime bien les gens là-bas et je trouve que les Russes sont plus proche culturellement de l'Europe que d'autres peuples», a-t-il conclu.
L'Allemagne est le pays européen qui a subi la réduction la plus drastique de ses exportations suite aux sanctions antirusses, a indiqué début décembre le journal Frankfurter Allgemeine Zeitung, se référant aux résultats de la recherche d'économistes de l'Institut de Kiel pour l'économie mondiale (IfW).
Les pertes mensuelles de l'Allemagne attribuables aux sanctions antirusses sont estimées à 727 millions d'euros. Les auteurs de la recherche soulignent également que rien qu'en 2015, les pays occidentaux ont perdu 44 milliards d'euros, dont 90% en UE.
L'Union européenne a décrété des sanctions contre Moscou en mars 2014 en raison de la crise ukrainienne et du rattachement de la péninsule de Crimée à la Fédération de Russie. En réaction, Moscou a limité ses importations de marchandises en provenance des pays ayant introduit des sanctions à son encontre.