Les États-Unis déclarent en public leur intransigeance dans la lutte contre les terroristes de Daech, tout en les évacuant dans des endroits sécurisés, a indiqué Andreï Kochkine à Sputnik.
«Tant le ministère russe de la Défense que les structures officielles à Damas ont signalé à maintes reprises que les Américains aidaient les terroristes. Or, les États-Unis le démentent formellement, affirmant qu'il s'agissait des personnes qui se rendaient et que, pour cette raison, ils ne portaient pas de frappes», a déclaré l'interlocuteur de l'agence.
Et de rappeler que, lors de l'opération de libération de Raqqa, les Américains avaient pratiquement rasé cette ville syrienne. Ceci sans se soucier du fait qu'il y avait des civils, y compris des femmes, des enfants et des vieillards.
«Cela ne préoccupait manifestement pas trop les Américains qui refusent toutefois de frapper les terroristes en campagne à Deir ez-Zor. Cette duplicité politique des États-Unis va même encore plus loin de sorte que Washington s'attribue à lui-même tous les mérites des forces aérospatiales russes et des troupes gouvernementales syriennes», a résumé l'expert.
Bien des observateurs constatent qu'au lieu de combattre les terroristes, les États-Unis s'en servent pour servir leurs intérêts géopolitiques au Proche-Orient. Ils n'ont pas en effet entravé le départ des terroristes de Raqqa et ont évacué des chefs de Daech de Deir ez-Zor.
Selon l'agence SANA, plusieurs hélicoptères américains ont atterri dans la nuit du 27 au 28 décembre derniers à proximité du barrage de Bassel, au sud de Hassaké, transportant à bord 47 chefs de Daech en fuite en raison des frappes de l'armée arabe syrienne. Ces chefs terroristes allaient rejoindre les Forces démocratiques syriennes (SDF), soutenues par les États-Unis. Il ne s'agit pas de la première opération d'évacuation de chefs terroristes.
En août dernier, l'armée de l'air américaine aurait évacué de Deir ez-Zor vers le Nord de la Syrie plus de 20 chefs de guerre de Daech et des membres de leur entourage, d'après une source diplomatique militaire, citée par Sputnik. Cette information a cependant été démentie par un porte-parole de la coalition conduite par Washington.
Le conflit armé se poursuit en Syrie depuis mars 2011. Selon les Nations unies, il a déjà fait plus de 220.000 morts. Les pourparlers de paix se déroulent à Astana (Kazakhstan) et à Genève.