Lors des prises de décision, de plus en plus de prérogatives passent des parlements et gouvernements nationaux à des structures transnationales. Ces groupes d'experts de la sphère de l'économie et du pouvoir préparent des lois que les parlements et les gouvernements approuvent rapidement, ce qui affecte évidemment la démocratie, a déclaré à Sputnik Fritz R. Glunk, éditeur de Die Gazette.
«Ces structures transnationales sont des "forces de l'ombre" qui établissent les règles de notre monde», a expliqué l'interlocuteur de l'agence.
Et d'ajouter que le pouvoir exécutif écartait de plus en plus le parlementarisme, cet élément essentiel de la démocratie occidentale.
«Ces "forces de l'ombre" se composent de représentants de groupements industriels et économiques. […] Elles établissent entre elles des règles en vigueur à travers le monde qui ont "pratiquement force de loi". Les parlements en prennent note sans les discuter ni prendre de décisions», a relevé l'Allemand.
Selon ce dernier, la raison d'être de ces groupes et de leur influence de l'ombre, dont l'opinion publique ne se doute même pas, sont argumentées par la thèse, selon laquelle les problèmes universels qu'ils traitent sont devenus si complexes que seuls des experts, et non les élus du peuple, peuvent s'en occuper.
Les spécialistes relèvent qu'il s'agit là d'une sorte d'«expertocratie» qui assied son pouvoir sur l'idée que le peuple est «incompétent» et qu'il vaut mieux laisser à «ceux qui savent» le soin de conduire les affaires publiques.