Les personnes n’observant pas le code vestimentaire islamique en place en Iran depuis la révolution de 1979 ne seront plus arrêtées à Téhéran, a annoncé le chef de police de la capitale iranienne Hossein Rahimi.
«En accord avec la décision du commandant des forces de police, ceux qui ne respectent pas le code vestimentaire islamique ne seront plus placés dans les centres de détention et leur infraction ne sera pas inscrite à leur casier judiciaire», a déclaré M.Rahimi cité par le journal Sharq.
Toutefois, il reste beaucoup de partisans de la ligne dure au sein des forces de l’ordre iraniennes, ce qui compliquera la mise en application de cette décision.
D’après l’agence semi-officielle iranienne Tasnim, les poursuites judiciaires seront remplacées par des cours spéciaux donnés par la police. Les délinquantes à répétition risquent toutefois d’être poursuivies en justice.
En plus, le code vestimentaire strict sera maintenu hors de la capitale iranienne.
Depuis près de 40 ans, les Iraniennes doivent se couvrir les cheveux et porter de longs vêtements amples. Les femmes plus jeunes et plus libérales repoussent assez loin les limites du code vestimentaire, portant des foulards qui ne couvrent pas entièrement leurs cheveux et du vernis à ongle, ce qui provoque l’ire des conservateurs.
Les hommes peuvent aussi être arrêtés par la police s'ils sont vus en short ou torse nu.
En 2016, la police de Téhéran avait annoncé son intention d’affecter 7.000 hommes et femmes à une nouvelle division de policiers en civil qui auraient pour mission de surveiller la moralité publique et faire respecter le code vestimentaire.