Le représentant officiel de la délégation ukrainienne du Comité international de la Croix-Rouge, Miladin Boguetitch a confié aux journalistes comment s'était déroulé l'échange de prisonniers entre Kiev et des républiques populaires autoproclamées de Donetsk et Lougansk, qui a eu lieu mercredi.
«Bien sûr, initialement l'ambiance était nerveuse. Surtout au début lorsque les représentants des deux côtés ont procédé à la vérification des documents et se préparaient à l'échange. Néanmoins, une fois que les prisonniers ont commencé à arriver, le processus est rentré dans l'ordre et tout le monde est devenu plus détendu», a-t-il expliqué.
Pour sa part, de façon générale, cet échange a été une expérience positive.
«Nous n'avons constaté aucun incident, le niveau d'organisation de ce processus était bon», a-t-il poursuivi ajoutant que tout le monde s'attendait à ce que l'échange prenne beaucoup de temps.
«Nous nous attendions à un travail qui durerait plusieurs heures. Je ne peux pas dire qu'il y a eu des retards dans le temps. C'est la vérification de papiers et des listes de prisonniers qui ont pris le plus de temps», a-t-il précisé.
Dans le même temps, alors que le journal local Gromadske a annoncé que 43 des 306 prisonniers de la partie ukrainienne n'avaient pas participé à l'échange, M. Boguetitch a tenu à préciser cette information.
«Je n'ai pas de chiffres concrets mais nous parlons d'environ 30-40 personnes. Autrement dit, le nombre total de prisonniers était inférieur aux 380 annoncés précédemment. Ces personnes du côté ukrainien ont refusé de participer il y a quelques jours, lors de la première session de nos interviews. Donc, ils n'étaient pas présents au poste de contrôle de Maïorsk. Et aujourd'hui, au cours de la deuxième session d'interviews, encore quelques personnes du côté ukrainien ont changé d'avis en demandant de rester », a-t-il relaté.
D'après lui, ceux qui ont décidé de rester ont toutefois expliqué leur choix par divers facteurs.
«Lors des discussions, ils ont expliqué leur décision de ne pas retourner par un certain nombre de causes que je ne peux pas citer pour des raisons de confidentialité», a-t-il ajouté.
M. Boguetitch a également évoqué la situation de ceux qui ont décidé de ne pas rentrer.
«Pratiquement tous ceux qui sont restés du côté ukrainien ont déjà purgé leur peine de prison ouétaient amnistiés. Donc, je suppose qu'ils resteront en Ukraine en tant qu'hommes libres. […] Par ailleurs, je ne suis pas sûr que tous ces gens aient pour le moment les papiers nécessaires. Notre délégation a demandé plusieurs fois aux autorités ukrainiennes de faire de sorte que tous les prisonniers qui ont été échangés aujourd'hui ne rencontrent aucun problème avec les papiers», a-t-il expliqué.
Le journal local Gromadske a annoncé que 43 de 306 prisonniers de la partie ukrainienne n'avaient pas participé à l'échange. D'après les journalistes, environ 15 prisonniers ont refusé de retourner sur les territoires des régions de Lougansk et de Donetsk.