Une démarche très «humaniste» en pleine trêve hivernale du logement: Véronique Fayet, présidente du Secours catholique- Caritas France vient d'annoncer la création de son «agence immobilière sociale». Une initiative aurait pour but de venir en aide aux personnes mal logées.
L'initiative est louable. Véronique Fayet explique vouloir «capter 150 à 200.000 logements en Île-de-France» avec un mécanisme théoriquement simple: via son «agence immobilière», le Secours catholique se portera caution et des bénévoles accompagneront les nouveaux locataires durant l'emménagement. Pourtant, il y a un hic dans la pratique: les propriétaires doivent accepter de ne toucher qu'un loyer modéré. Est-ce qu'une assurance d'être payés à la fin du mois suffira à les convaincre de proposer leur bien à la location «solidaire»?
Néanmoins, malgré le fait que l'hébergement inoccupé touche 10% du parc immobilier en Île-de-France et atteigne 26% dans les quatre arrondissements du cœur de Paris, Véronique Fayet admet que la majorité des propriétaires en région parisienne ne sont pas «des accapareurs»: ils n'ont qu'un appartement et ont besoin de ce revenu locatif. Il faudrait alors un travail de pédagogie de la part du Secours catholique- Caritas France pour parvenir à persuader les propriétaires d'entrer dans un système «humaniste», mais quelque peu inconfortable financièrement. On risque de déshabiller Pierre pour loger Paul, pour détourner un vieil adage…
L'association Droit au Logement (DAL) n'a pas hésité à payer de la personne de ses adhérents, et au lieu de passer le jour de Noël à déguster une dinde, a manifesté à Paris. Refusant de passer pour le dindon de la farce, les manifestants ont dénoncé la mauvaise politique du gouvernement en matière du logement. Ils étaient là, sous les fenêtres du ministère du Logement à Paris pour rappeler une promesse d'Emmanuel Macron en juillet dernier, lors d'un discours à Orléans: «D'ici la fin de l'année, je ne veux plus personne dans les rues, dans les bois. (…) Je ne veux plus de femmes et hommes dans les rues».
Seulement, l'outil qu'ils proposent pour pallier au fléau du mal-logement qui ronge le pays depuis les décennies est étonnant: Jean-Baptiste Eyraud, porte-parole du DAL, exige la démission de Jacques Mézard, le ministre de la Cohésion des territoires en charge du logement et de Julien Denormandie, secrétaire d'État à la Cohésion des territoires. Selon lui, «il y a de plus en plus de sans-abri alors qu'on n'a jamais eu autant de logements vacants» Virer des responsables —une solution? Vraiment?
Loger tous les sans-abris «d'ici la fin de l'année»: le #DAL rappelle #Macron à sa promesse (VIDEO)
— RT France (@RTenfrancais) 26 декабря 2017 г.
➡️https://t.co/npm8ZZS0fI #France #logement #SDF @MezardJacques @J_Denormandie pic.twitter.com/wsWhdKS0OM
D'après les informations des Morts de la Rue, 376 SDF seraient morts depuis le début de l'année 2016. Et les chiffres de décembre n'ont pas l'air de partir à la baisse:
#SDF DÉCEMBRE
— Corteville (@Corteville1) 22 декабря 2017 г.
21: 1 mort Marseille
20: 1 mort Marseille
19: I mort Cannes
14: 1 mort Toulouse
13: 1 mort Strasbourg
11: 1 mort Créteil
9: 1 mort Marseille
5: 1 mort Toulouse
3: 1 mort Sarcelles
2: 1 mort Grau du Roi
1: 1 mort Paris
Macron: "Plus personne dans les rues fin 2017"
Les internautes ont également réagi face à ces mesures
Rue de Meaux 75019 #Paris
— Sentiers Battants (Kamel DAOUDI) (@SentierBattant) 26 декабря 2017 г.
Grilles d'aération évacuant de l'air chaud où les sans-abris se réfugiaient parfois pour se réchauffer un peu. #SDF pic.twitter.com/EhogxhCQmA
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Une femme #SansAbri de 44 ans est morte le 13 décembre dernier.
— Le Chien Déchaîné (@LeChienDechaine) 25 декабря 2017 г.
C'est son compagnon qui a alerté les #pompiers.
Tous deux vivaient sous une tente, au parc du Heyritz, à #Strasbourg.
Plus de 500 #SDF décedent chaque année dans NOS rues.
Info: #France3-Régions.FranceTvInfo.fr… pic.twitter.com/NtV1gHZXlx