Où s'arrêtera le Bitcoin? La hausse de ces derniers jours se fait à un rythme tel que l'on peut penser que l'on est face à une bulle spéculative. Au-delà de sa valeur, le Bitcoin pose plusieurs questions d'importance, notamment celle de son rapport avec l'État.
Le Bitcoin est une monnaie qui «fonctionne sur un réseau décentralisé», explique Philippe Herlin, économiste au Conservatoire national des arts et métiers. Et ce qui fait son originalité, c'est sa visibilité: «Les transactions sont diffusées en clair sur l'ensemble du réseau, elles sont visibles de tout le monde […] C'est comme si on allait sur le site de la BNP et qu'on voyait les différentes transactions entre les numéros de compte». Et ce qui fait sa valeur, c'est sa rareté: «c'est que le nombre du Bitcoin va être limité, il n'y en aura jamais plus de 21 millions, actuellement on est presque à 17. C'est une ressource rare, ça a été décidé dès le départ dans l'algorithme par les fondateurs du Bitcoin pour s'opposer aux planches à billets». Philippe Herlin considère qu'on peut donc parler «d'or numérique».
Le Bitcoin ne va pas forcément à l'encontre des banques: Dominique Garabiol, directeur de banque et professeur associé à l'université Paris 8, précise que cette cryptomonnaie est assez appréciée par les banques et permet de faciliter certaines pratiques, notamment «pour la conclusion des contrats». Toutefois, il cite ainsi le directeur de la banque de France qui estime lui que le Bitcoin n'a rien d'une monnaie, parce qu'il n'y «a pas de responsable».
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