Les Houthis contestent cette version. Leur porte-parole Babak Taghvaee a déclaré mercredi 20 décembre à la revue yéménite Al-Masirah que le système américain de défense antiaérienne Patriot basé en Arabie saoudite avait effectivement tenté d'abattre le missile yéménite en tirant cinq missiles d'interception mais qu'aucun n'avait été capable d'atteindre la cible.
Les Houthis avaient déjà attaqué Riyad début novembre: le missile était censé toucher la zone de l'aéroport international du roi Khaled. Les médias saoudiens avaient rapporté à l'époque que l'ABM du pays avait réussi à intercepter le projectile, et la coalition militaire sunnite avait précisé qu'il était tombé à 5 km au nord de Riyad. Mais selon des sources du New York Times, le missile aurait bien atteint sa cible.
Grigori Loukianov, professeur au Département de science politique du Haut collègue d'économie, ne pense pas que le tir de missile sur Riyad provoquera une escalade du conflit au Yémen.
Rouslan Mamedov, coordinateur de programme du Conseil russe pour les affaires internationales, est également convaincu que le lancement de missile n'entraînera pas de sérieux changements de la situation au Yémen.