La zone de désescalade dans la province syrienne d'Idlib présente certaines difficultés en raison de la présence de djihadistes du Front al-Nosra (rebaptisé Fatah al-Cham). Des opérations sont déployées en vue d'enrayer leurs activités, a souligné ce jeudi Sergueï Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères.
«C'est certain, cette zone est assez trouble, sans doute la plus compliquée. En effet, nous y constatons la présence de terroristes du Front al-Nosra. Nous déployons des efforts pour mettre fin à leurs activités», a-t-il indiqué à l'issue d'un entretien avec l'envoyé spécial de l'Onu pour la Syrie, Staffan de Mistura.
Selon Sergueï Lavrov, si les djihadistes ne cessent pas leurs activités terroristes et entravent la mise en œuvre des ententes établies par les pays garants — la Russie, la Turquie et l'Iran —, si la situation reste toujours tendue, les militaires des trois pays prendront des mesures en vue de couper court à cette activité intolérable, a-t-il ajouté.
Moscou, Ankara et Téhéran se sont mis d'accord début mai à Astana, au Kazakhstan, pour créer quatre zones de désescalade sur le territoire syrien: au nord de la ville de Homs, dans la Ghouta orientale (près de Damas), à la frontière entre la Syrie et la Jordanie et dans le nord de la province d'Idlib.