Les États-Unis «mémoriseront les noms» de ceux qui soutiendront la résolution de l’Assemblée générale des Nations unies condamnant la reconnaissance par Washington de Jérusalem comme capitale d’Israël, a déclaré la représentante des États-Unis auprès de l’Onu Nikki Haley.
«Tant que vous réfléchissez à votre vote, je veux dire que le Président et les États-Unis prennent ce vote personnellement. Le Président suivra attentivement ce vote. Il a exigé que je lui précise qui aura voté contre nous», a indiqué Mme Haley dans une lettre adressée aux membres de l’Onu, y compris aux délégations européennes, et citée par le journal The Guardian.
La diplomate américaine a plus tard écrit sur Twitter qu’on avait toujours appelé les Américains «à donner et à faire plus» sans toutefois préciser de quoi il était question ce qui leur permettait de compter sur un soutien international.
At the UN we're always asked to do more & give more. So, when we make a decision, at the will of the American ppl, abt where to locate OUR embassy, we don't expect those we've helped to target us. On Thurs there'll be a vote criticizing our choice. The US will be taking names. pic.twitter.com/ZsusB8Hqt4
— Nikki Haley (@nikkihaley) 19 décembre 2017
«Aux Nations unies, on nous demande toujours de faire plus et de donner plus. Voilà pourquoi nous ne nous attendons pas à des attaques de la part de ceux qui ont bénéficié de notre aide lorsque nous prenons une décision […] concernant l’emplacement de NOTRE ambassade. Jeudi, il y a un vote critiquant notre choix. Les États-Unis noteront les noms», a indiqué Mme Haley.
Les 193 membres de l'Assemblée générale des Nations Unies — qui n'a pas de veto — tiendront une session d'urgence jeudi prochain pour voter sur la résolution appelant les Etats-Unis à renoncer à leur décision sur Jérusalem. Le lundi 18 décembre, Washington a bloqué cette résolution au Conseil de sécurité.
«L’approche autoritaire de l'administration Trump à l'égard de la politique étrangère — souvent en violation du consensus international et des subtilités diplomatiques — a aliéné certains de ses alliés, même les plus proches», note The Guardian.