Le chef du gouvernement français Édouard Philippe «assume complètement» le recours à un vol privé à 350.000 euros entre Tokyo et Paris, qui a suscité des remous dans l'opinion publique.
«C'est compliqué de déplacer le Premier ministre, et c'est cher. Je comprends parfaitement à la fois la surprise et les interrogations que se posent les Français», a déclaré le Premier ministre sur RTL mardi.
Il a justifié le recours à un vol privé par le besoin d'être de retour à Paris avant le départ d'Emmanuel Macron en Algérie programmé pour le 6 décembre.
«J'assume complètement cette décision, je l'assume tellement que je veux l'expliquer», a souligné M.Philippe.
Dans la nuit du 5 au 6 décembre, lors d'une escale technique à Tokyo de l'A340 de l'Armée de l'air qui ramenait Édouard Philippe avec plusieurs ministres et une soixantaine de personnes de Nouvelle-Calédonie à Paris, le Premier ministre et une grande partie des passagers ont embarqué dans un autre A340 aux sièges de première classe loué par Matignon à une entreprise privée pour la coquette somme de 350.000 euros.
Tout en reconnaissant que le vol a été «redoutablement cher», le Premier ministre a tenu à souligner que son voyage en Nouvelle-Calédonie avait coûté 30% moins cher que le voyage similaire réalisé par Manuel Valls en 2016.