L'affaire Trump à Jérusalem a occulté pour un temps, pour un temps seulement, les accusations des médias et de l'opposition américains sur une éventuelle collusion entre le président des États-Unis et la Russie. Pourra-t-il seulement atteindre la fin de son mandat sous une telle pression?
Pour Olivier Piton, avocat français à Washington et auteur de Les Transgressifs au Pouvoir —Emmanuel Macron et Donald Trump (Plon): «il y a une véritable volonté de la part des médias américains de trouver une collusion entre Donald Trump et la Russie». Mais pour le moment, rien de tangible n'a été démontré: «ils n'ont pas trouvé grand-chose. Si c'était si évident que ça, de mon point de vue, ça fait longtemps qu'ils auraient réussi à trouver quelque chose».
Même après le 11 septembre 2001, comment expliquer l'atmosphère de Guerre froide à Washington vis-à-vis de Moscou? Olivier Piton remarque que cette vision reflète aussi le clivage droite/gauche aux États-Unis: «les Démocrates considèrent que l'adversaire, que l'ennemi continue à être la Russie» alors que c'est plus complexe pour le Grand Old Party: «pour les Républicains —et Donald Trump est celui qui est allé le plus loin là-dedans- il y a un autre adversaire aujourd'hui: c'est l'islamisme, c'est le djihadisme».
«Washington a voté à 97% pour Hillary Clinton». Selon l'avocat qui réside à Washington, l'élection de Trump reflète en effet un fossé profond entre deux Amérique qui se détestent: «jamais les États-Unis n'ont jamais été si divisés».
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