Dans les deux premières catégories de menaces, le Council on Foreign Relations a classé la Corée du Nord, la Syrie, l'Afghanistan, les relations Russie-Otan et l'Ukraine. Il a placé dans la troisième catégorie, de façon plutôt inattendue, les Balkans aux côtés de la Libye, du Soudan-Sud et du Zimbabwe.
Les Balkans ont été et restent une zone de confrontation entre les intérêts des principales puissances mondiales, surtout après que la Chine s'y est également installée, a expliqué à Sputnik Milomir Stepic, de l'Institut d'études politiques de Belgrade.
«Personne ne se retire des Balkans, alors que de nouveaux acteurs y apparaissent. […] Il est tout à fait naturel que l'Amérique tient à y garder ses positions dominantes, sinon ses positions en Méditerranée orientale, en mer Noire et sur l'ensemble du sud de l'Europe risqueront d'être remises en doute», a déclaré l'interlocuteur de l'agence.
Et de rappeler que les relations des États-Unis avec la Turquie s'étaient notablement dégradées, alors qu'Ankara influait beaucoup sur la stabilité dans les Balkans et au Proche-Orient, tout en contrôlant les détroits du Bosphore et des Dardanelles, figurant parmi les «points géopolitiques» clés de la région. La Russie veut elle aussi être présente dans les Balkans, ce qui ne manque pas d'inquiéter les Américains.
«Dans les Balkans, les États-Unis ont laissé tant de foyers potentiellement explosifs que même un petit conflit local peut facilement dégénérer en un grand conflit et s'étendre sur l'ensemble de la région. Dans une telle situation, Washington ne tardera pas à y dépêcher ses intermédiaires pour en finir avec le chaos et pour évidemment s'y installer de nouveau solidement», a résumé l'interlocuteur de Sputnik.