Cette conférence de presse a montré qu'aucun problème réellement grave ne préoccupait en ce moment la société russe, la plupart des questions ayant porté sur des sujets plutôt insignifiants, comme celui de la croissance économique, a estimé Milan Syruček dans un entretien accordé à Sputnik.
«Ce qui m'a étonné, c'est le fait que la résolution de tous ces problèmes est concentrée entre les mains du Président. Les gens voient en Poutine un homme tout-puissant qui se chargera de la résolution de toutes ces questions qui, dans une situation normale, doivent être réglées par les autorités municipales, par le gouvernement ou d'autres institutions», a déclaré l'interlocuteur de l'agence.
Et d'ajouter qu'il était également surpris par le nombre relativement faible de questions sur la politique extérieure.
«Je m'attendais notamment à ce qu'il se prononce sur Trump. Poutine a réagi positivement à l'une des questions à ce sujet, disant qu'il s'attendait à ce que l'opinion publique aux États-Unis se calme, que de nouvelles circonstances apparaissent et que le dialogue russo-américain reprenne après une suspension provisoire», a poursuivi le journaliste tchèque.
Il a dit par ailleurs trouver le plus intéressant que tout le monde en Russie croyait que Vladimir Poutine serait réélu Président par la majorité des voix.
«Il a notamment été dit lors de cette conférence de presse que le Président sortant n'avait pas un seul concurrent sérieux, alors que les médias le font passer essentiellement pour un homme qui va régler tous les problèmes», a conclu l'interlocuteur de Sputnik.
Le rendez-vous de Vladimir Poutine avec les journalistes a duré cette année 3 heures et 40 minutes. Le porte-parole du Kremlin a souligné le nombre sans précédent de journalistes accrédités pour l'événement. Russes et étrangers, ils étaient plus de 1.600 à s'être rassemblés dans la salle de conférence du Centre russe du commerce international. Parmi les plus actifs, le Kremlin a noté les Japonais, les Allemands, les Américains et les Chinois, et ce, sans compter les Russes.