«La Chine a l'habitude d'espionner sa diaspora, mais la subversion s'est répandue. En Australie et en Nouvelle-Zélande, l'argent chinois aurait acquis une influence dans le domaine politique, avec des dons faits aux partis ou des versements d'argent effectués à des politiciens individuels», peut-on lire.
Cette influence de la Chine, puissance montante, ne peut être niée. Cependant, il ne serait pas raisonnable de fermer les yeux sur les politiques menées par les Occidentaux et de désigner du doigt la Chine en affirmant qu'elle risque d'envahir l'Occident, sans même faire allusion à tous les projets de développement commun, gagnant-gagnant, que Pékin propose à tous les pays du monde, d'Europe y compris, en particulier dans le cadre de la nouvelle route de la soie (également appelée la Ceinture et la Route).
Que propose la Chine au reste du monde?
«Etendue sur des milliers de kilomètres et riche d'une histoire millénaire, l'ancienne Route de la soie incarne l'esprit de paix et de coopération, d'ouverture et d'inclusion, d'apprentissage réciproque et de mutualisation des bénéfices », a-t-il déclaré.
«La Ceinture et la Route devrait favoriser la paix, la prospérité, l'ouverture, l'innovation et les liens entre les différentes civilisations.», a-t-il ajouté.
Quelques mois plus tard, les 27 et 28 novembre s'est tenu à Budapest le sixième sommet réunissant la Chine et seize pays d'Europe centrale et orientale. Le thème central en était la participation de ces pays aux projets chinois proposés dans le cadre de la nouvelle route de la soie.
Ce sommet a marqué le point de basculement des pays de l'Europe de l'Est, qui se sont montrés enthousiastes et ravis de cette collaboration. Les Hongrois parlaient d« 'ouverture vers l'Orient ». Les Serbes d'un « ami fiable ». Les Polonais « d'une incroyable opportunité ».
La Chine a aussi fait de même en Afrique et au Moyen-Orient, en organisant des sommets destinés à développer la coopération économique dans ces régions.
Les cas de l'Ukraine et de la Hongrie
L'Ukraine a connu deux « révolutions orange », la première en 2004 et la deuxième en 2014. L'implication d'organisations, comme la NED (National Endowment for Democracy), OTPOR (mot serbe qui signifie résistance) et Canvas (Centre for Applied Nonviolent Action and Strategies), qui seraient toutes trois des officines civiles de CIA, dans l'orchestration de ces deux évènements est bien établie. Elles fondent leur action sur la formation de militants, la corruption des élites politiques et l'influence de l'opinion publique.
Dernièrement, c'est au tour de la Hongrie de faire face aux attaques d'une ONG du même type dirigée par le milliardaire Georges Soros, la Open Society. Ses activités ont été violement dénoncées par le président Viktor Orban lui-même qui voit en elle le bras de «l'empire» armé contre son pays pour lui porter un coup déstabilisateur.
La plupart des pays ayant subi ce genre d'ingérence n'ont malheureusement pas reçu par la suite d'aide considérable au développement.
Donc appeler à la vigilance envers la Chine serait justifié, si l'on commençait par cesser les pratiques qu'on lui impute.
Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur.