Le rapporteur spécial de l’Onu dénonce les «abus horribles» de la CIA à Guantanamo

© AFP 2024 Files / Paul J. RICHARDSLa prison américaine de Guantánamo
La prison américaine de Guantánamo - Sputnik Afrique
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Malgré les promesses de Barak Obama de fermer la prison mal famée sur l'île de Cuba, des dizaines de personnes y sont toujours détenues. De plus, la CIA n’a pas changé de pratiques lors de ses interrogatoires, selon le rapporteur spécial de l’Onu.

Les détenus de la prison américaine de Guantánamo subissent toujours des actes de torture, a déclaré le rapporteur spécial des Nations unies Nils Melzer.
M. Melzer a rappelé que Barak Obama avait interdit les «interrogatoires poussés» en janvier 2009.

«À ce jour cependant, les auteurs et les politiques responsables de ces abus horribles n'ont pas été traduits devant la justice, et les victimes n'ont ni reçu de compensations ni été réhabilitées», affirme le rapporteur spécial de l'Onu.

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Selon lui, la CIA emploie toujours des pratiques assimilables à des tortures à l'égard des détenus. M. Melzer cite notamment le cas d'Ammar al-Baluchi, accusé de complicité avec les terroristes ayant perpétré les attentats du 11 Septembre. Il est aussi soupçonné d'avoir travaillé pour Oussama ben Laden en tant qu'agent de transmission et d'avoir participé à l'organisation de l'attaque contre le consulat général américain à Karachi, au Pakistan. Après avoir passé trois ans et demi dans un site secret de la CIA, il a été transféré dans la prison sur l'île de Cuba, où il continue d'être soumis à des «bruits et des vibrations», conduisant à des « privations de sommeil constantes et des troubles physiques et mentaux», écrit Nils Melzer.

La prison américaine de Guantánamo est un camp spécial situé sur la base navale louée par les États-Unis à Cuba, où sont détenues des individus décrits comme des «combattants illégaux», y compris ceux qui sont soupçonnés de terrorisme. Au début de son premier mandat présidentiel, le 21 janvier 2009, Barak Obama a signé une directive selon laquelle la prison devait être fermée au terme d'une année. Pourtant, Guantánamo est toujours ouvert. Donald Trump a, quant à lui, plusieurs fois signalé qu'il ne soutenait pas l'idée de fermer la prison de Guantanamo, car, selon lui, le transfert des détenus menacerait la sécurité de son pays.

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