«Êtes-vous des gens normaux?», a démandé Vladimir Poutine en répondant à la question de savoir si la Russie envisageait d'épauler les États-Unis et de sanctionner le programme nucléaire de la Corée du Nord. Il a tenu à rappeler que la Russie avait réjoint la liste des sanctions des États-Unis au même titre que l'Iran et la Corée du Nord.
«À notre avis, tout ce qui se passe sur la péninsule coréenne est contreproductif», a-t-il indiqué.
Toujours est-il que le Président russe n'a pas exclu que les États-Unis et la Russie puissent coopérer sur le dossier nord-coréen, au cas où Washington se dirait prêt à des négociations directes avec Pyongyang.
D'après Poutine, l'Occident a poussé Pyongyang à se retirer des accords internationaux généraux sur les armes de destruction massive. Ainsi, la Corée du Nord n'aurait d'autre choix que de se protéger par peur de ne pas échapper au sort de l'Irak et de la Libye.
Auparavant, une délégation de députés russes avec Kazbek Taïssaiev à sa tête a effectué une visite à Pyongyang du 27 novembre au 1er décembre. Les parlementaires russes se sont notamment entretenus avec le vice-ministre nord-coréen des Affaires étrangères Sin Hong-chol et le vice-président du Comité central du Parti des travailleurs Ri Su-yong.
Suite à la visite, M. Taïssaev a déclaré que la Corée du Nord était «une véritable puissance spatiale» qui disposait de l'une des armées les plus fortes du monde.