Fallah al-Lami, conseiller de l'Onu pour l'économie irakienne, a déclaré à Sputnik que l'Irak accueillait actuellement «de nombreuses délégations de sociétés publiques et privées d'Europe et des États-Unis».
«L'Irak devient un lieu de contacts économiques avantageux et attractif, a-t-il indiqué. Il y a plusieurs jours, une délégation française comptant des représentants des géants Airbus et Total est venue pour rencontrer des responsables de la Banque centrale irakienne. Les sociétés américaines sont nos hôtes en permanence. Nous avons également accueilli le Premier ministre britannique. Tout cela témoigne de la renaissance de l'Irak. Après l'annonce de la victoire sur le terrorisme, nombre de sociétés sont venues montrer qu'elles voulaient investir dans différents secteurs de l'économie irakienne.»
«Durant les années précédentes, l'Irak avait demandé des crédits au Fonds monétaire international. L'exercice budgétaire de l'année prochaine limite strictement les dépenses pour rembourser une partie de la dette. La levée des restrictions imposées en 1990 au pays en vertu du Chapitre VII de la Charte de l'Onu [Action en cas de menace contre la paix, de rupture de la paix et d'actes d'agression, ndlr] permettra de débloquer les ressources sur les comptes étrangers [qui avaient été gelés, ndlr]. Ce qui sera aujourd'hui d'une grande aide pour l'Irak. Nous espérons que le gouvernement irakien nous aidera à limiter les visées spoliatrices des sociétés et banques étrangères afin de rendre la coopération mutuellement avantageuse», a noté pour conclure Fallah al-Lami.
Outre les graves pertes humaines et culturelles, la guerre avec Daech a porté un rude coup à l'économie irakienne. Le préjudice lié à la lutte avec les terroristes de Daech s'est élevé à 100 milliards de dollars, soit plus de 85 mds EUR, avait précédemment annoncé le Premier ministre irakien, Haider al-Abadi.