De petits corps célestes semblables à la météorite de Tcheliabinsk explosent assez souvent dans l'atmosphère de notre planète en raison d'une interaction étonnante entre la matière des «pierres spatiales» et la différence des secteurs de pression, basse et élevée, indiquent des chercheurs dont l'étude est publiée par la revue Meteoritics & Planetary Science.
«Il existe un grand décalage entre la pression élevée située sur la partie antérieure du météore et la quasi-absence de pression sur sa partie postérieure. Si l'air a la possibilité de pénétrer dans les pores à l'intérieur du météore, il peut faire éclater ce dernier», a expliqué Jay Melosh de l'Université Purdue à West Lafayette, aux États-Unis.
Selon les observations de la NASA et d'autres agences spatiales, la Terre est presque constamment «bombardée» par de petits fragments d'astéroïdes dont la majorité brûle dans l'atmosphère et reste invisible pour l'homme. Ce n'est que très rarement, entre une et cinq fois par siècle, les «hôtes du ciel» sont assez grands pour atteindre les couches inférieures de l'atmosphère.
Jay Melosh et ses collègues ont cherché à savoir pourquoi ce corps céleste avait laissé si peu de traces: environ 80% de sa matière a disparu après son entrée dans l'atmosphère, obligeant les chercheurs à se pencher sur le mystère de son «évaporation».
Grâce à ce phénomène, la Terre a réussi à éviter des problèmes plus sérieux que ceux qui ont été vécus par les habitants de la région de Tcheliabinsk, concluent les chercheurs.